8.9.2011 : L'Adolescent, de Dostoïevski.
J'avais relu récemment et adoré "Les frères Karamazov", ainsi que "Crime et châtiment". Je ne suis pas déçue par "L'Adolescent". On y retrouve cette sorte de passion, de frénésie qui caractérise les deux romans précédemment cités. Aucune description inutile (en ce sens, Dosto est étrangement moderne). Tout est concentré sur la psychologie, la complexité des rapports humains. Les dialogues sont incroyablement intenses et justes. Les personnages, hauts en couleur, criants de vérité. Le héros, attachant, malgré son incroyable maladresse.
Arkadi a deux pères : un père légal, Dolgorouki, ancien moujik vivant en nomade et dispensant la Parole, et un "géniteur", Versilov, d'origine noble, spécialisé dans la dilapidation des héritages. Sa mère, une jeune serve, a quitté son mari pour vivre avec Versilov après avoir conçu le jeune Arkadi. Ce dernier est élevé dans une institution réservée à l'aristocratie, où il est humilié et battu. Il ronge son frein tout en développant une étrange idée fixe : faire beaucoup d'argent en devenant comme Rotschild, car c'est le seul moyen de passer du côté des puissants. Mais les circonstances compliquées de sa vie, ainsi que son côté impulsif et sa générosité vont contrarier ce projet. D'autant plus que père et fils sont amoureux de la même femme...
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