lundi 22 décembre 2014

Sortie en numérique (et autres infos) !

Bonjour à tous !

Les deux tomes de Nalki sont désormais disponibles au format numérique sur Immatériel, sur Amazon, l'apple store d'iTunes, etc… Et on les trouve aussi sur le site du Lamantin. Prix : 4,99 euros !

Je vous invite aussi à lire la jolie chronique de Justinsunrise sur son blog  ! Merci à elle !

Citation :
"J’ai beaucoup apprécié le mélange entre l’écriture et la musique car il est incontestable qu’une certaine musicalité se dégage de ce livre. L’auteure nous transmet diverses émotions lorsque Nalki joue du violon, ce qui donne l’impression au lecteur de vivre la scène, d’être en face de Nalki et de le regarder jouer de son instrument. Ceci est lié, j’imagine, à la plume de l’auteure qui est fluide, les mots s’écoulent d’eux-mêmes, rien n’est laissé au hasard, cela parait simple mais dans le fond, tout est réfléchi. L’auteure joue avec les mots comme Nalki joue avec les notes."
Sinon, eh bien, j'ai fait ma première dédicace samedi 20 décembre au Cultura de Villeneuve d'Ascq. Bilan mitigé : certes, il y avait du monde, beaucoup de monde. Mais en ces temps d'avant-Noël, les gens sont fatigués, pressés, énervés. Ils viennent bien souvent avec leur liste d'achats à la main. Je me suis aperçu que je ne pouvais me contenter d'attendre qu'ils approchent de mon stand (entraînés par le flux de clients stressés, ils ne me voyaient même pas !). Je devais les interpeler, les amener - avec tact et délicatesse, hum...- à s'intéresser à mes œuvres. Pas facile, lorsqu'on n'a pas la fibre commerciale. Bon, j'ai réussi à surmonter ma timidité/pudeur/paresse pour m'adresser à quelques uns d'entre eux et leur parler de Nalki. Mais je dois dire que c'est éprouvant, surtout dans ces conditions d'affluence, dans une grande surface où on reste assez anonyme en tant que "petit" auteur... Pas sûr que je renouvelle ce type d'expérience.

mardi 16 décembre 2014

Un nouvel avis !

Voici l'avis d'Aurore Py, l'auteure du très beau roman Les fruits de l'arrière-saison, sur le T1 de Nalki. Elle l'a publié sur le forum "Jeunes écrivains" :

"Je vais rejoindre les louanges déjà adressées à ce tome 1.

Tout d'abord pour l'objet-livre qui est très beau, ce qui est notable pour une petite maison d'édition. Le graphiste a fait un excellent travail, j'aime beaucoup la couverture, le texte est aéré, la lecture très agréable.

L'histoire est prenante. Les pages se tournent d'elles-mêmes à la suite de Nalki, Perle, Lilas et les autres, des enfants qui doivent grandir trop vite, prendre en main leur destin pour survivre. L'univers créé par Alice est très réaliste, ce qui le rend glaçant, mais le récit n'est pas oppressant ni lourd pour autant. Les réactions des personnages m'ont paru très justes, la colère et l'indignation de Nalki qui le pousseront à agir, les craintes et la retenue de Perle, les sentiments qui émergent entre Lilas et Nalki, leur courage à chacun mêlé d'inexpérience et de fougue, tout cela est habilement dessiné.

J'aime beaucoup également les prénoms et noms choisis pour l'ensemble des personnages. C'est cohérent avec les caractères et souvent poétique.

Il faut que je me procure le tome 2. (Est-ce qu'il est prévu que les romans sortent en numérique, Alice ?)"

C'est la première fois qu'on parle des noms des personnages dans une chronique. Et je dois dire que ça fait plaisir !

mardi 2 décembre 2014

Partenariat Livraddict !

Bonjour à tous !
Chers blogueurs, vous avez jusqu'au vendredi 5 décembre pour postuler au partenariat proposé par mon éditeur, Le Lamantin, sur le site des passionnés de lecture Livraddict. Plusieurs exemplaires du T1 de Nalki, Matricule 307, sont offerts en échange d'une chronique sur votre blog ! Une occasion à ne pas manquer, n'hésitez plus ;)

mercredi 26 novembre 2014

Salon du livre de Loos

Je vous attends samedi 29 novembre au Salon du livre de Loos, entre 10h et 18h30, salle Gaston Caby, 230 rue Descartes.

mercredi 12 novembre 2014

Salon du livre de Lumbres, le 16 novembre

Je vous invite à venir me retrouver au Salon du livre de Lumbres (Pas-de-Calais) le dimanche 16 novembre, entre 10h et 18h. Une discussion passionnée autour d'une tasse de café ? Une ch'tite dédicace ? Je vous attends avec impatience...

Le programme complet est disponible sur le site de la ville de lumbres.

mardi 28 octobre 2014

Interview

Le collectif littéraire Hénose, créé par Aaron McSley, lui-même jeune auteur de talent, m'a proposé de répondre à une interview au sujet de Nalki. J'ai bien sûr accepté, et même avec enthousiasme (étonnant, n'est-ce pas ?). Je savais qu'Aaron avait lu le roman, les questions risquaient donc d'être pertinentes...


Et pour les paresseux ceux qui n'ont pas le courage de cliquer sur le lien, voici un copié/collé :

"Pour notre toute première interview signée Hénose, nous nous sommes intéressés à une autrice lilloise en la personne d'Alice Adenot-Meyer. Et plus particulièrement, c'est autour de son roman nouvellement parus aux éditions du Lamantin que se sont tournées nos questions.

Transportés par
les aventures de Nalki, nous voulions à tous prix la présence de cette écrivaine pour cette grande première.

Picture
Musicienne de profession, la musique est tout logiquement la principale source d'inspiration d'Alice Adenot-Meyer, bien que forêt et montagne tiennent une place importante dans son imaginaire
Alice a été récompensée en 2012 lors du salon de la Bassée du Prix Coup de Cœur Jeunesse

Piège dans les Ruines, aux éditions Kirographaires, 2012
Nalki, Tome I : Matricule 307, aux éditions du Lamatin, 2014
Nalki, Tome II : Le Temps du Chaos, aux éditions du Lamantin, 2014Piège dans les Ruines, réédition, aux éditions Rebelle, 2016

Alice, Nalki est un roman en deux tomes suivant le parcours de deux jeunes adolescents – frères et sœurs – déportés dans un camp de « redressement » suite à des tensions communautaires, le tout se situant dans une société dystopique proche de ce que notre propre Histoire peut nous faire connaître. Comment t’est venue l’idée, l’envie, d’aborder des thèmes aussi difficiles que ceux-là ?
Je m’intéresse depuis longtemps à la période de la seconde Guerre Mondiale et aux camps nazis. J’ai lu aussi beaucoup d’ouvrages sur le Goulag et l’univers concentrationnaire en général. Au 20ème siècle, l’homme a atteint des sommets en matière de barbarie organisée. Malheureusement, ce type de système oppressif existe toujours dans certains pays aux mains de régimes totalitaires, et il me semble que nulle part nous ne sommes à l’abri de telles dérives. Les sociétés se clivent, les personnes de cultures différentes ont tendance à se comprendre de moins en moins et les grandes puissances sont de plus en plus prédatrices. Je ne vois pas l’avenir avec beaucoup d’optimisme, et cela transparaît sans doute dans la vision du monde imaginaire que j’ai créé comme toile de fond pour Nalki. En même temps, il ne faut pas prendre la lutte entre la Serdane et la Forsénie trop au sérieux. On peut y voir aussi des régimes fantoches et un clin d’œil à Tintin, avec les rivalités entre Bordures et Syldaves... En fait, je voulais surtout mettre en place un contexte très tendu pour confronter mes héros à des situations extrêmes où pourraient se révéler leurs véritables personnalités.
« Le personnage (du colonel) Vladàn constituait un des éléments les plus importants/intéressants du roman, il n’était pas question de le modifier ou de « lisser » sa personnalité. »
La musique tient une place importante dans ton œuvre, ce qui contraste totalement avec la dureté des camps. Cette dernière est d’ailleurs apportée par le Colonel Vladàn (le directeur du camp où sont internés notre héros et sa sœur), personnage que Nalki aura bien du mal à cerner. Cette échappatoire, cette lueur d’espoir s’est-elle toute de suite imposée lorsque tu as commencé à construire l’histoire ?
Oui, pour moi, la présence de l’orchestre était essentielle. Nalki et sa sœur vont trouver dans la musique une planche de salut. D’ailleurs, de tels cas ont existé dans les camps nazis, il existe plusieurs témoignages à ce sujet. Mais évidemment, ce qui fait la spécificité du roman, c’est cette relation compliquée, ambiguë qui s’établit entre Nalki et le colonel Vladàn. L’adolescent se sent manipulé à travers la mise en avant qui est faite par le colonel de son talent de musicien. Il va avoir le sentiment de trahir son camp en acceptant les conditions de Vladàn qui veut le contraindre à jouer en soliste. Ce dilemme est au cœur du roman (enfin, du premier tome surtout). D’autre part, l’intérêt excessif que lui porte Vladàn le met mal à l’aise. Il sent qu’il y a là plus, ou autre chose qu’un intérêt strictement musical, et il juge cela malsain. Donc, malgré le confort relatif qu’offre le statut de musicien au camp, Nalki va vouloir s’enfuir à tout prix.
En parlant de Vladàn, ce protagoniste reste tout de même assez particulier pour un roman jeunesse. Ton éditeur t’a-t-il laissé carte blanche concernant ce personnage et ses agissements ou bien des remaniements ont-ils été entrepris ?
Oui, la maison d’édition m’a laissé une totale liberté et ne m’a pas « censurée ». À leurs yeux, le personnage de Vladàn constituait un des éléments les plus importants/intéressants du roman, il n’était pas question de le modifier ou de « lisser » sa personnalité. Les ados du comité de lecture n’avaient pas été spécialement choqués par son attitude, cela a confirmé l’équipe éditoriale dans son choix de conserver à ce personnage toute son… ambigüité, quitte à ce que certains aspects ne soient perçus/compris que par les lecteurs adultes.
« Une phrase doit être bien balancée, il faut qu’il y ait du rythme, et quelque chose de mélodieux, aussi. Une sorte de flux qui emporte le lecteur. »
En tant que musicienne de profession, est-ce que la musique t’influence dans ta manière d’écrire, de travailler tes romans, de penser ton texte ?
Je parle beaucoup de musique dans mes romans, parce que c’est ma vie, ma passion, et que je préfère décrire ce qui m’est familier. Tant qu’à faire, je risque moins de raconter des bêtises et je me sens plus en empathie avec mes personnages. En ce qui concerne l’écriture à proprement parler, il est vrai que je suis loin d’être une styliste, mais je recherche quand même une certaine musicalité dans le texte. En me relisant, je traque les « fausses notes »… Une phrase doit être bien balancée, il faut qu’il y ait du rythme, et quelque chose de mélodieux, aussi. Une sorte de flux qui emporte le lecteur. Mais c’est complètement instinctif, ne me demande pas comment je m’y prends !
Y a-t-il des auteurs/autrices qui t’ont marquée, qui t’ont donné l’envie d’écrire, voire même que tu retrouves dans ta propre écriture ?
Oh la la, il y a énormément d’auteurs qui m’ont marquée. J’adore tout particulièrement les classiques russes (Tolstoï, Dostoïevski, etc.), mais je ne peux faire une liste, il y en a trop (et à mon âge, on a forcément beaucoup lu). Comme j’écris pour les ados/jeunes adultes, mes références dans ce domaine sont Robin Hobb, Lian Hearn, J.K. Rowling, J.R.R. Tolkien, P. Pullman, Orson Scott Card, mais aussi Dickens ou Jane Austen (pourquoi uniquement des anglophones ?)… mais je ne sais pas du tout si on retrouve leur influence dans mon écriture. J’aimerais bien, mais j’en doute un peu…
« J’ai un autre manuscrit en recherche d’éditeur, une histoire qui associe musique et magie. »
Nalki est sorti cet été aux éditions du Lamantin tandis que Piège dans les ruines (précédemment publié en 2012 chez Kirographaires) ressortira courant 2016 chez Rebelle Édition. À quoi pouvons-nous nous attendre pour le futur ? Sur quoi es-tu actuellement en train de travailler ?
J’ai un autre manuscrit en recherche d’éditeur, une histoire qui associe musique et magie. Pour l’instant, je n’ai fait que des envois électroniques (moins coûteux !) mais il faudra peut-être me résoudre à envoyer des versions papier. Je tente les « gros » avant d’aller frapper aux portes des « petits ». Mais bon, je n’y crois pas trop. Et sinon, j’écris très peu en ce moment. Il me manque une idée forte qui m’aiguillonne, mais je suis patiente, je sais qu’elle va germer un de ces jours, et que l’inspiration reviendra (du moins je voudrais le croire)…
Musique et magie ? Eh bien, nous ne pouvons que te souhaiter de trouver éditeur à ton manuscrit ! Aussi, qu’est-ce qui t’a poussée à écrire de la littérature jeunesse ? Penses-tu un jour te tourner vers une autre catégorie ?
Je ne me sens pas encore mûre pour me lancer dans l’écriture pour adultes. La littérature jeunesse me semble plus accessible. J’ai moi-même été très marquée par certaines lectures de ma période « ado » (comme Le seigneur des anneaux) et l’idée de proposer aux jeunes une lecture qui les passionne me plaît tout autant que celle d’entrer dans le cercle (recherché) des auteurs pour adultes.
Photo
Toujours au top Mads, toujours au top.
Dernière question, qui est celle-là beaucoup moins sérieuse mais que j’ai très envie de te poser en tant que lecteur (et revêt donc ma simple toque d'Aaron McSley) : suis-je le premier à te dire que durant ma lecture, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer le colonel Vladàn sous les traits de Mads Mikkelsen (Hannibal, Pusher, La Chasse, …) ?
Ah ha ha… oui, tu es le premier ! Du coup, j’ai « googuelisé » le nom de Mads Mikkelsen (je ne voyais pas trop de qui il s’agissait)… et je l’ai reconnu : je l’avais vu jouer dans Michael Kohlhaas. Un très bel homme ! En décrivant Vladàn, je ne pensais pas du tout à cet acteur, mais maintenant que tu le dis, son physique évoque tout à fait les traits « taillés au couteau » du colonel. La couleur des yeux n’est pas la même, par contre, mais globalement, c’est en effet ainsi qu’on peut l’imaginer !"

mercredi 1 octobre 2014

Une chronique toute fraîche

J'ai eu le plaisir de découvrir une nouvelle chronique du Tome 1 fraîchement publiée sur ce blog très intéressant : Le monde de Paikanne
Merci à Paikanne pour ce très beau billet ! 
Je me permets de copier/coller l'article ici :

29/09/2014

Nalki, T. 1 : Matricule 307, Alice Adenot-Meyer

Présentation. Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous le joug d'une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa sœur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.
Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.

Nalki1.jpg
Mon avis. C'est le billet de Melisende (merci à toi, Meli !) qui m'a fait découvrir et acheter ce récit. En voici encore un qui rejoindra les propositions susceptibles d'intéresser mes élèves.
Le récit commence à dérouler sa partition alors que Nalki s'en revient du Conservatoire, en compagnie de sa sœur, Perle. Tous deux portent la musique dans le cœur, jusqu'au bout des doigts : lui, le violon ; elle, le violoncelle.
Arrivés chez eux, ils entrouvrent la porte de l'enfer : la police a investi leur domicile, leurs parents ont disparu et ils sont aussitôt emmenés à Blache, un camp de redressement destiné à (re)mettre "sur le droit chemin" ceux qui auraient dévié de la route uniforme tracée par le dictateur serdan Sorbier Pamor.
L'horrible lieu fait inévitablement penser aux camps de concentration nazis : séparation des filles et garçons, appel interminable dans le froid, brimades, coups, humiliations, faim, travaux forcés. Le seul "tort" pour bon nombre d'entre eux : avoir de la famille forsenne. Les citoyens de nationalité forsenne sont devenus, depuis quelque temps, des parias.
"Les détenus marchaient dans un silence presque total. Le chemin s'ouvrait devant eux, taillé comme une blessure dans les profondeurs sauvages de la forêt. [p. 47]
  "Face à la violence et l'agressivité qui sévissaient dans le camp, il se sentait démuni. Tous ses repères s'effondraient. [p. 54]
  "Nalki et Saule avaient cessé de compter les jours. Ils évaluaient la durée de leur détention à trois semaines environ.
   Un enfer, du lever au coucher.
   Le pire était sans conteste la faim. Elle torturait Nalki en permanence, tournait à l'obsession.
   Abruti, les membres douloureux, tremblant de froid et affamé tout au long de la journée, il tombait la nuit dans un sommeil trop agité pour être reposant.
   Perle, il ne l'apercevait qu'à l'appel, tôt le matin. Au fil des jours, le visage de la jeune fille se tendait, se creusait. Le frère et la sœur échangeaient de loin des regards sinistres." [p. 55]

Nalki est intelligent : il comprend vite qu'il a intérêt à faire profil bas s'il veut survivre dans cet enfer ; pourtant, il a parfois bien du mal à se contrôler car la révolte face à l'injustice gronde au plus profond de lui.
C'est alors qu'une infime lumière vient éclairer le gouffre noir dans lequel il est plongé : la musique n'a pas joué sa dernière note. Mais se retrouver aux prises avec le colonel Vladàn n'est pas une sinécure. Vraiment pas....
J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Alice Adenot-Meyer : même si le récit s'adresse aux adolescents, la langue est très riche et ne tombe jamais dans la facilité.
Les personnages sont nuancés, ce qui les rend particulièrement intéressants : je pense à Nalki, heureux de s'épargner les corvées imposées et manger à sa faim en intégrant l'orchestre du camp mais se sentant coupable par rapport à ses compagnons d'infortune ; je pense au colonel Vladàn, un être face auquel il est difficile de savoir sur quel pied danser. "Jouer" au funambule devient alors un art...
Je lirai bien sûr le tome 2.

samedi 27 septembre 2014

Un accueil enthousiaste

Bon, je ne vais pas vous assommer en recopiant ici toutes les chroniques et réactions suscitées par Nalki. Il n'y en a pas eu tant que ça, du reste, mais peu importe, il suffit d'aller sur la page Nalki : avis pour se faire une idée de l'accueil que lui ont réservé les lecteurs (du moins, ceux qui ont eu la gentillesse de s'exprimer à ce sujet).
Pour le moment, j'ai eu peu de retours sur le Tome 2, Le temps du chaos. Melisende l'a chroniqué ici.

Elle a tourné deux vidéos dans lesquelles elle parle de Nalki. Vous les trouverez également sur la page consacrée.

La blogueuse Myriam a chroniqué Matricule 307 sur son blog Un Jour. Un livre. Une vision plus politique, très intéressante. Je vous mets les grandes lignes de son article :


              Alice Adenot-Meyer, Matricule 307 (Nalki #1), éd. Le Lamantin, juin 2014


Dans un état totalitaire qui cultive la haine des étrangers issus du pays voisin, et opprime toute libre pensée, Nalki et sa famille se voient subitement plongés dans l'enfer des camps de concentration. Son talent exceptionnel pour le violon l'aidera-t-il à échapper à son funeste destin ?

En bref : Nalki est une jeune garçon particulièrement doué lorsqu'il joue du violon. Un après-midi, alors qu'il quitte le Conservatoire avec sa sœur pour rentrer chez lui, les deux jeunes gens sont attendus dans leur maison par des représentants de l'autorité serdane. Ils sont embarqués de force, direction le camp de concentration de Blache. Aucune explication ne leur est donnée, mais Nalki arrive à la conclusion que leur emprisonnement dans cet endroit, aux côtés de voleurs et autres escrocs, n'est dû qu'à la simple raison que sa mère est d'origine forsenne, le pays frontalier et ô combien méprisé par la Serdane. Nalki et sa sœur ne sont pas les seuls prisonniers politiques dans le camp de Blache. Les appels matinaux dans la cour précèdent les chants de l'hymne national serdan. Tous les mois, la projection d'un film de propagande est organisée, suivie d'une représentation musicale organisée par une troupe composée de musiciens extérieurs mais également de prisonniers. Serait-ce l'échappatoire aux travaux forcés que Nalki attendait tant ? Le jeune homme n'est pas au bout de ses surprises, ni de ses peines. Le système est bien plus retord qu'il le croit, et l'implication de sa famille, et notamment de ses parents, dans un complot politique est plus importante qu'il ne l'imaginait. 

Mon avis : Avec Matricule 307, le premier tome de la duologie Nalki, Alice Adenot-Meyer retourne aux sources de la dystopie. Elle parvient à reconstituer tous les éléments d'une dictature contemporaine, basée sur la glorification de la Nation, et la haine de tout ce qui est étranger. 

"- Tu dois comprendre que la société est constituée de plusieurs catégories de citoyens. Imagine une pyramide. Tout en haut, l'élite, dont le rôle est de mener la Nation à la réussite. Plus bas, les classes intermédiaires, qui travaillent sous les ordres de la première. Et enfin, la classe inférieure... que j'appellerai "le rebut". Formée de ceux qui n'ont pas intégré les règles, qui les ignorent, les refusent, ou sont tellement incompétents qu'ils constituent une charge pour les autres. [...]
- Ces parasites sont en grande partie des étrangers, ou des métis. Il faut les soumettre, ou alors, les éliminer. Ils ne méritent pas d'être des citoyens à part entière." [p. 137]

Tout y est : La peur au quotidien, la paranoïa, la crainte de la délation, la suppression des cultes, les rafles inopinées, mais également les camps de concentration où la "rééducation" est le mot d'ordre, qui ne sont pas sans rappeler les tristement célèbres goulags russes de l'ère communiste (thème également abordé avec force par Ruta Sepetys dans son roman young adult : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre). De même, la propagande est utilisée à tout va. Tout est bon pour faire passer le message officiel, glorifier la nation. Et pour cela, on a besoin d'icônes vivantes, qui incarnent les valeurs que l'on prône.

"Le sportif incarne le courage, l'énergie, la force. Il est en général beau, bien bâti, et toujours de bonne race. Il va au-delà de ses capacités, il se surpasse pour battre les records de ses prédécesseurs... Quel meilleur exemple à donner au peuple ?" [p. 118]
"- J'avoue être assez satisfait de la manière dont fonctionne ce camp, et je tiens à ce que les dirigeants mesurent la qualité de notre engagement en faveur de la Cause. Y a-t-il manière plus efficace de remettre les jeunes gens sur le droit chemin ? L'orchestre est une école de l'excellence, qui nécessite une discipline de fer. Et la musique, un des meilleurs moyens d'illustrer de manière plaisante le message de notre Guide. Vous savez comme moi combien elle a la capacité de déchaîner l'enthousiasme et de galvaniser les foules !" [p. 120]

Pour avoir personnellement vécu dans un système totalitaire pendant une douzaine d'années, je me prenais à revivre des situations oppressantes et l'impression trop fréquente de se sentir surveillé, quoi que l'on dise ou fasse. Chapeau bas à l'auteure pour avoir réussi le pari de reconstituer cet environnement particulièrement oppressant, sans se perdre dans les traditionnels clichés du genre. L'écriture est fluide, légère et étonnamment musicale. On est emporté par les aventures du jeune Nalki et les épreuves toujours plus tortueuses auxquelles il fait face tout au long de ce roman de 300 pages.  Je ne saurais que vous le conseiller, d'autant qu'il est écrit pas une auteure française et que la saga Nalki inaugure la collection young adult des éditions Le Lamantin ! Je trouve pour ma part que cela constitue un excellent choix, ce roman frisant pour moi le coup de cœur. Nalki est donc incontestablement une série littéraire jeunesse/jeunes adultes qui mériterait d'être plus médiatisée. 

Ma note pour ce livre (entre 1 et 5 étoiles) :

                                                                     * * * * *

Je remercie les éditions Le Lamantin pour m'avoir permis de découvrir cette saga.



vendredi 26 septembre 2014

Sur un petit nuage...

Puis est arrivée la chronique du Tome 1 écrite par Melisende sur son blog Bazar de la littérature... et là... wow ! Nalki était pour elle un "coup de cœur" ! J'en ai été si émue, si enchantée que je suis restée plusieurs jours sur un petit nuage. Plus rien ne m'atteignait, le monde pouvait tomber en miettes autour de moi, j'étais heureuse, euphorique (pas bien, ça). J'ai fini par redescendre sur terre, mais je ne regrette pas ces moments de pur bonheur. Merci à elle !



Nalki, Tome 1 : Matricule 307 de Alice ADENOT-MEYER

 

nalki 1 matricule 307 alice adenot-meyer le lamantin
coupdecoeur
Nalki, Tome 1 :
Matricule 307
de Alice ADENOT-MEYER
Editions Le Lamantin,
2014, p. 304
Première Publication : 2014
Pour l’acheter : Sur le site de la maison !
Alice Adenot-Meyer est musicienne de profession. Si la musique est sa principale source d’inspiration, la forêt et la montagne tiennent également une place importante dans son imaginaire. Construits autour d’intrigues tendues, pleines de suspense, ses romans se déroulent dans un monde fictif et pourtant proche du nôtre.
  
Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous le joug d’une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa soeur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.
Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.
C’est avec énormément de plaisir mais aussi une petite appréhension que je souhaite aujourd’hui vous parler du premier tome d’une série peu connue (pour le moment !). Plaisir parce que j’ai vraiment adoré ce premier tome mais appréhension parce que j’ai peur de ne pas savoir rendre correctement mes impressions et vous donner envie de vous lancer à votre tour dans l’aventure.
Derrière une illustration de couverture assez différente de ce que l’on peut voir ces dernières années, les éditions du Lamantin nous offrent un texte original et en plus, particulièrement bien écrit.
Je sais pourtant que de petites perles peuvent se cacher chez les petits éditeurs (j’en ai découvert plus d’une ces dernières années !) mais lorsque je tombe sur l’une d’elle, c’est toujours la surprise. Et je n’ai qu’une envie ensuite : le crier sur tous les toits !
Le résumé de quatrième de couverture le laisse présager et c’est rapidement confirmé ensuite, difficile de ne pas faire de parallèle avec la Seconde Guerre Mondiale et les camps de concentration… et on n’est pas très loin de notre actualité (par certains aspects).
Dans un monde imaginaire, un pays sous le régime d’une dictature rejette tout ce qui lui est étranger. Les habitants venus d’ailleurs ou descendants de nomades sont pourchassés et arrêtés. Séparés de leur famille pervertie et envoyés dans des camps de redressement afin d’être remis dans le droit chemin, les plus jeunes (des adolescents) vivent dans des conditions terribles. Travaux forcés, repas limités, hygiène laissant à désirer et entente loin d’être cordiale entre les « détenus », le lecteur est très vite plongé dans l’horreur et la dureté du nouveau quotidien de Nalki et Perle.
La littérature pour adolescents a bien trop tendance à enjoliver et faciliter les choses pour ses héros. Ici, l’auteure n’épargne rien à ses personnages et je l’en remercie. Pas que j’apprécie particulièrement que les figures que je suis souffrent mais un peu de difficulté, c’est quand même plus crédible.
Face à des scènes de séparation ou de privation, le lecteur ne peut qu’être touché et ému par le devenir de Nalki et de sa petite sœur. J’ai très vite été immergée dans cette histoire et son décor et certains passages m’ont vraiment beaucoup marquée. Je suis rarement émue par un livre (par contre je suis une fontaine dans la vie et au cinéma) mais là, j’ai eu plus d’une fois la gorge serrée et je revois encore le moment intense où Nalki retrouve pour la première fois un violon. L’instrument est de piètre qualité et l’adolescent a les mains en mauvais état mais les retrouvailles avec l’objet sont un tel moment de bonheur inimaginable quelques pages plus tôt que le lecteur ne peut qu’avoir la gorge nouée. C’est très fort.
Outre l’émotion, Alice Adenot-Meyer nous offre également une réflexion intéressante : peut-on accepter de renier ses convictions profondes pour vivre dans de meilleures conditions ? Parce que dans ce camp de redressement, un orchestre a été mis en place et les musiciens retenus pour en faire partie ont des privilèges non négligeables. A force de persévérance et de travail, Nalki obtient la place convoitée de soliste et devient par la même occasion, le « chouchou » du colonel. Presque choyé comparé à ses voisins qui lui mènent la vie dure, l’adolescent culpabilise et ne sait plus que choisir entre le confort de sa place (ajouté au plaisir de jouer chaque jour du violon) et ne pas trahir ses parents (et toutes les autres personnes) arrêtés du fait de leurs origines… Mais s’il se rebelle, que deviendra sa petite sœur Perle, elle aussi acceptée dans l’orchestre et donc pour le moment éloignée des difficiles conditions offertes par le reste du camp ? Et vous à sa place, qu’auriez-vous fait ?
Nalki a à peine 16 ans mais il (oui, c’est un garçon !) est très mature et responsable sans non plus en faire trop (il reste un adolescent un peu perdu). C’est lui que l’on suit principalement et c’est un plaisir. C’est un héros comme je les aime : très humain, plein de doutes mais aussi très posé, réfléchi et finalement très fort (il ne baisse pas les bras). C’est agréable de suivre un adolescent (et pas une adolescente) pour une fois ; on évite ainsi un peu les romances inutiles et les apitoiements insupportables… c’est appréciable ! Par contre, on ne croise qu’assez peu Perle, en tout cas dans la première partie de l’intrigue et c’est presque dommage parce que cette petite fille semble pleine de ressources et aussi intéressante que son grand-frère ! J’espère avoir l’occasion de passer un peu plus de temps avec elle par la suite… même si j’en doute un peu ! Je vous dis ça bientôt !
Le personnage que j’ai trouvé particulièrement intéressant ici, car plutôt complexe et ambigu, c’est le colonel du camp, passionné par la musique et qui se met légèrement à dos ses supérieurs à cause de sa lubie d’avoir un orchestre. Soyons clairs, c’est un ennemi, un vrai. Et derrière sa jeunesse et sa belle gueule, à mon avis, vaut mieux faire profil bas et ne pas trop le chercher parce qu’il pourrait très vite effacer son sourire et sortir les objets de torture. Vous voyez le genre. Malgré tout, malgré ce côté « méchant » assumé, il n’est pas juste un sale type (même si c’en est un)… son discours sur les étrangers et sa façon de les traiter sont juste abominables mais, si on ne peut pas accepter ses convictions, on peut comprendre le comportement qui en résulte. Il n’est pas tout noir, il y a plus que ça derrière les dents blanches de façade, l’amour de la musique et la haine du pays voisin. Il me tarde d’en apprendre plus sur lui, même si les passages le concernant commençaient sérieusement à fiche la trouille dans les dernières pages (parce qu’il n’est pas content et qu’il ne va pas en rester là !).
La majeure partie du texte prend place en huis clos, à l’intérieur du camp. Le décor réduit ajoute à la tension et la peur ambiantes. Ce n’est que dans le dernier quart, à partir d’un évènement spécial pour l’orchestre, que le paysage est modifié… et que le lecteur, malgré le changement, continue de ressentir l’angoisse des adolescents.
Toute la partie située dans le camp a su me convaincre par son émotion et la suite, plus rythmée m’a également plu par la tension décuplée et l’urgence qu’elle dégage. Moments plus posés ou dynamiques, j’ai aimé chaque instant de cette lecture et aucun ne m’a semblé maladroit ou inutile. Bien au contraire !
Enfin, l’histoire ne serait pas ce qu’elle est sans la plume qui la raconte… et là encore, c’est du tout bon ! Je vous disais que l’immersion était totale, que l’émotion était au rendez-vous… oui, tout à fait ! Parce qu’Alice Adenot-Meyer manie intelligemment les mots.
C’est avant tout un diptyque pour adolescents donc le texte reste abordable et est particulièrement fluide. Malgré tout, à l’image du fond (l’auteure n’épargne pas son lecteur en proposant des passages durs), la plume n’est pas simpliste, le lecteur n’est pas pris pour un imbécile sans vocabulaire et ayant besoin de quinze lignes de dialogues par page pour ne pas trouver le temps long. Non, pas du tout ! C’est soigné juste comme il faut.
Et pour insister sur la qualité du texte, j’ajouterai que je n’ai relevé aucune faute ou coquille pendant ma lecture (j’en ai peut-être loupées mais en tout cas, aucune ne m’a sauté aux yeux) et c’est assez rare dans l’édition de ces dernières années (et oui ! Petites et grandes maisons ne sont que rarement irréprochables de ce côté-là !) pour le souligner. Il y a juste une petite erreur amusante dans les premières pages (de garde), par deux fois, le sous-titre apparaît ainsi « Marticule 307 », au lieu de « Matricule ». Une petite faute de frappe de dernière minute, j’imagine. :)
Je peux maintenant l’avouer, je redoutais un peu cette lecture (comme je redoute régulièrement la lecture des titres proposés par de « petits » auteurs ou « petites » maisons). Quelle bêtise ! Les Editions du Lamantin me prouvent une nouvelle fois que de petites perles se cachent du côté des titres et auteurs moins connus du grand public et je ne peux que vous inviter à vous pencher sur ce premier tome. Original, bien mené et bien écrit, Nalki vaut définitivement le coup d’œil !
Merci infiniment au Lamantin pour cette excellente découverte !

jeudi 25 septembre 2014

Le temps du chaos

Marinette a lu également le tome 2, l'a aimé et l'a chroniqué. (Si vous n'avez pas lu le premier peut-être vaut-il mieux ne pas parcourir cette chronique...)

Nalki, tome 2 : Le temps du chaos

~ Lecture en cours ~
Auteure : Alice Adenot-Meyer
Éditeur : Le Lamantin
Année d'édition : 2014
Nombre de pages : 292
Prix du livre : 14€
ISBN : 979-10-92271-07-2



4ème de couverture :
Après son évasion du camp de Blache, Nalki décide de passer
 la frontière pour transmettre des documents susceptibles
 de renverser le pouvoir en place.
Il devra avant tout se défaire du colonel Vladàn, qui ne renonce
 pas à le poursuivre. Les événements ne seront pas du 
tout ceux que le garçon avait prévus...


Mes premières impressions...
Très contente de retrouver ces personnages car
 j'étais impatiente de connaître la suite de l'histoire.

Finalement...
Une histoire passionnante où on a peur en même temps que les personnages, ou on sourit en même temps qu'eux, où on espère en même temps qu'eux,... Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette saga.

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Mon avis :

Pourquoi ce livre ?
Merci beaucoup à l'auteure pour cet envoi.


Le style de l'auteure
 Registre littéraire : Dramatique
Registre de langue : Courant
Genre littéraire : Jeunesse


L'histoire et les personnages
(risque de spoiler)

Nalki et Shen sont en chemin pour passer la frontière en laissant Perle et Lilas chez les parents de Shen.
Mais, Vladàn, qui s'est attaché à Nalki, n'est pas prêt à le laisser s'enfuir aussi facilement.

Les moins : La seule petite chose que j'aurai à "reprocher" à ce livre, c'est que je m'attendais
 à ce que les parents de Nalki et Perle deviennent des personnages actifs et ça n'a pas été la cas.

Les plus : Encore une fois, la couverture me plaît bien. Elle est légèrement différente de celle du premier tome tout en gardant le même esprit et la plupart des éléments. Le récit s'ouvre et s'étend à plusieurs personnages. Alors que dans le premier tome, nous suivions principalement Nalki, (puis, vers la fin, Lilas et Perle également) ; ici, nous suivons simultanément Nalki, Shen, Vladàn et les deux filles. Ça parait beaucoup, je vous l'accorde, mais je vous rassure, tout ça fonctionne très bien et on ne s'embrouille pas. En plus, ça nous permet d'avoir une vue d'ensemble de toute l'histoire, de savoir ce qui se passe pour tous les personnages. Curieuse comme je suis, j'adore cet aspect. L'histoire est très prenante et, le danger et le suspense sont plus que jamais au rendez-vous. Jusqu'à la fin, je me suis demandée comment l'auteure allait conclure ce tome, ce qu'elle réservait aux personnages. En parlant des personnages, la présence de Shen m'a beaucoup plu. Il a un caractère proche de celui de Nalki, courageux et fort tout en se préoccupant beaucoup de sa famille. Les deux garçons vont d'ailleurs douter de leur capacité plus d'une fois avec tout ce qui leur tombe dessus mais ne baisseront jamais les bras. Encore une chose que j'aime dans cette saga ; les personnalités des personnages. Ils ne sont pas parfaits et forcément, ça les rend bien plus sympathiques. Lilas et Perle sont un peu plus passives que les garçons mais restent tout de même au cœur de l'histoire et du danger. Elles vont apprendre à leur dépend qu'on ne peut pas faire confiance à tout le monde. Quant à Vladàn, c'est un personnage très difficile à cerner et, bien que je ne le porte pas dans mon cœur, j'ai été contente d'en apprendre plus sur lui. L'auteure profite du penchant qu'a le personnage pour l'alcool - et pour Nalki - pour le faire parler un peu plus. En ce qui concerne la plume de l'auteure, elle m'enchante toujours autant. Surtout sa façon de décrire l’environnement des personnages. Ainsi, il n'est pas difficile de s'imaginer dans les montagnes avec toute la neige ou dans la forêt en train de fuir. La musique a une place un peu moins importante que dans le premier tome mais reste tout de même présente dans l'histoire. En fait, elle laisse la place au côté politique et guerrier qui prend le dessus. Pour conclure, la fin n'est pas un happy-end et c'est tant mieux. Vu les événements évoqués, ça n'aurait pas pu se finir tout beau tout rose, ça n'aurait pas été réaliste. Et, j'ai aimé que Nalki se pose des questions, que ce qui ce passe ne soit pas si simple, ou tout blanc ou tout noir. La nature humaine est complexe et l'auteure a su l'intégrer à l'histoire. En plus, nous avons droit à un épilogue de quelques pages qui m'a bien fait plaisir. Une façon de quitter les personnages sans brusquerie.


Conclusion
Une duologie que je ne peux que vous conseiller. L'histoire est très prenante et les personnages sont travaillés et variés. Je ne sais pas quoi vous dire d'autre que de découvrir la plume de l'auteure qui est vraiment agréable et magique quand il s'agit de parler de musique et décrire les paysages.

Premiers retours

Les deux tomes de Nalki sont sortis le 3 juin 2014. J'en ai tout de suite envoyé un exemplaire à la blogueuse Marinette qui, il  y a deux ans, avait beaucoup apprécié Piège dans les ruines (lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict) et en avait fait une belle chronique sur son excellent blog Les lectures de Marinette. Elle a donc commencé par le Tome 1, et voici ses impressions de lecture  (je me permets de copier/coller) :


Nalki, tome 1 : Matricule 307

~ Lecture en cours ~
Auteure : Alice Adenot-Meyer
Éditeur : Le Lamantin
Année d'édition : 2014
Nombre de pages : 308
Prix du livre : 14€
ISBN : 979-10-92271-06-5
4ème de couverture :
Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous
 le joug d'une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa soeur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.
Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement 
difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.
Mes premières impressions...
Un peu surprise car, en lisant le résumé, je m'étais mise en
 tête que Nalki était une fille. Je ne sais pas pourquoi ^^

Finalement...
Un excellent premier tome ! Nalki et Perle sont deux ados très 
attachants et j'ai hâte de connaître la suite de leur histoire.


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Mon avis :

Pourquoi ce livre ?
Merci beaucoup à l'auteure pour cet envoi.


Le style de l'auteure
 Registre littéraire : Dramatique
Registre de langue : Courant
Genre littéraire : Jeunesse


L'histoire et les personnages
Nalki et Perle sont deux adolescents normaux, qui apprennent la musique et vivent avec leur parent.
Mais, le jour  ils reviennent de l'école et découvrent la police devant chez eux, tout change. Sans avoir revu 
leur parent, ils se retrouvent en chemin pour un camp de redressement, où ils vont être, à leur tour, séparés.

Les moins : Une des seules choses que je regrette, c'est que le personnage de Perle reste assez mystérieux. 
Et, c'est pour ça que j'ai une petite préférence pour la seconde partie du livre, car elle y est plus présente.

Les plus : Bien que la couverture ne suive pas... les "tendances du moment" (je veux dire par là qu'elle change de toutes les couvertures jeunesses qui finissent par se ressembler), je l'aime beaucoup. En quelques éléments, nous avons l'histoire en images. Les fils barbelés en fond, pour le camp dans lequel se retrouvent Nalki et Perle. Nalki avec son violon, au premier plan. Et, le titre "Matricule 307". Trois points importants de ce tome. En ce qui concerne l'histoire, nous y entrons dès le premier chapitre. Et, quelle histoire ! L'auteure a su créer un univers qui n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire sur la vie pendant la Seconde Guerre mondiale. Nalki et Perle se retrouvent embarqués dans un camp, car ils n'ont pas "les bonnes origines". Certaines scènes font froid dans le dos, tellement elles sont réalistes. Malgré ça, il y a une chose qui adoucit un peu cet aspec dramatique ; la musique. En effet, la musique a une place importante dans ce livre. L'auteure étant musicienne, elle sait de quoi elle parle et ça se voit. Et, comme pour Piège dans les ruines (premier roman de l'auteure), les décors sont décrits avec précisions, on s'y croirait vraiment (ce qui n'est pas des plus agréable quand on a l'impression d'être coincé dans le camp avec Nalki et que Rave et sa bande peuvent nous tomber dessus à tous moments). La plume de l'auteure m'a beaucoup plu. Elle m'a embarqué sans problème dans son univers et, une fois installée avec le livre en main, je n'ai plus eu envie d'arrêter de lire. En ce qui concerne les personnages, je me suis forcément attachée à Nalki. Le fait de le suivre, lui, pendant tout le livre, fait que ce personnage devient très proche du lecteur. Ce jeune garçon de 15 ans a une incroyable force de caractère. Et, sa petite soeur, Plume, a l'air également très courageuse. Ils ne baissent pas les bras et restent solidaires. Pour les autres personnages, un peu comme Nalki, je ne savais pas trop à qui me fier. Je les ai donc découverts au fur et à mesure et certains m'ont agréablement surpris. Pour d'autres, je ne sais toujours pas trop quoi en penser... À voir dans le prochain tome. En ce qui concerne le dénouement, bien que le livre ne se termine pas sur un suspens de malade, je suis bien contente d'avoir la suite sous la main, car Nalki s'apprête à entreprendre une mission des plus risquée !


Conclusion
Après avoir lu Piège dans les ruines, premier roman de l'auteure, j'avais hâte qu'elle en écrive d'autres. Et, je 
ne le regrette pas ! Ce premier tome m'a énormément plu. Les pages se tournaient toutes seules, j'ai été 
embarqué dans l'histoire et avec les personnages, et ce, dès les premières pages.

*****

mardi 23 septembre 2014

Récapitulons

Difficile, de résumer en un seul article le contenu d'un blog qui courait depuis... fin 2011. 

Pourquoi l'ai-je ouvert, à l'époque ? Parce que mon premier roman, Piège dans les ruines, devait sortir sous peu aux éditions Kirographaires. Dans le feu de l'excitation née de cet évènement merveilleux, mais ô combien improbable (modeste auteure de fanfics et autres histoires en feuilleton sur des forums, je n'aurais jamais osé imaginer être un jour publiée à compte d'éditeur !), j'ai donc décidé de créer un blog pour raconter mes aventures éditoriales. Peut-être pouvaient-elles intéresser de jeunes auteurs en quête d'éditeur, et leur donner un peu d'espoir ?

Piège dans les ruines a bénéficié d'un travail de relecture enrichissant grâce à une sympathique et compétente directrice d'ouvrage (merci Édith  !) et a fini par paraître (avec quelque retard) en avril 2012. L'accueil fut plutôt bon, voire très bon. J'invite ceux que cela intéresse à aller consulter la page Piège dans les ruines : avis pour se faire une idée des retours. Malheureusement, la maison d'édition manquait de sérieux (c'est un euphémisme), et après quelques mois d'existence chaotique, durant lesquelles elle a gonflé, gonflé telle la grenouille voulant se faire plus grosse que le boeuf, elle a fini par exploser et mettre la clef sous la porte, laissant sur le carreau auteurs, employés et imprimeurs non payés, acheteurs non livrés... j'en passe (et des meilleures).

Par chance, ce roman-ados a trouvé depuis un nouvel éditeur. La sortie est prévue en 2016 (oui, c'est loin) chez Rebelle-éditions. Il profitera donc d'une seconde chance... et je m'en réjouis.

Mais entretemps, mon roman en deux tomes, Nalki, est sorti aux éditions du Lamantin. Premier d'une nouvelle collection,"Le Lamantin aventurier". Ça, c'était en juin 2014. Justement, l'aventure a été - et reste - très belle. Les échanges avec cet éditeur m'ont énormément apporté. Le regard sensible, intelligent, exigeant et respectueux tout à la fois de l'équipe éditoriale m'a fait beaucoup avancer dans ma relecture/réécriture. Je suis vraiment ravie de cette collaboration, et je n'ai pas honte du résultat !

Est venue ensuite l'inquiétude face à l'accueil qui serait réservé à ce roman un peu "difficile", dans la mesure où il aborde certains thèmes particuliers pas forcément en vogue dans la littérature jeunesse/young adults : répression/déportation, musique et engagement, tentatives d'abus sur mineurs commises par des adultes, etc. J'avais eu de bons retours d'éditeurs de renom (Casterman, Gallimard-jeunesse, Mijade...), qui n'étaient pas allés cependant jusqu'à la signature d'un contrat, et je devais au Lamantin d'avoir donné une vie à ce roman auquel je tenais. J'espérais donc que les lecteurs nous suivraient dans cette aventure...

Pour un livre paru dans une toute petite maison inconnue qui ne dispose ni d'un diffuseur/distributeur, ni de relations dans le milieu de la presse et des médias spécialisés, le démarrage est très lent. Durant les semaines qui ont suivi la sortie, je me suis désolée (sur ce blog et ailleurs) de voir que les avis paraissaient au compte-gouttes. Les blogueurs, devenus les nouveaux prescripteurs courtisés autant par les petites que par les grandes maisons d'édition et submergés de SP, mettaient du temps à lire, puis chroniquer Nalki. Les amis ou les inconnus ayant acheté le livre ne pensaient pas forcément à exprimer leur ressenti de lecture. Et moi, je rongeais mon frein. Mon moral, ma confiance en moi dégringolaient allègrement.

Puis les premières chroniques sont parues. Elles étaient belles et bonnes. Enthousiastes. Elles allaient, pour certaines, au-delà de mes plus folles espérances. Mon moral est remonté en flèche. Je n'en revenais pas. 

J'en partagerai quelques unes dans les prochains articles. Et vous les trouverez à peu près toutes sur la page Nalki : avis. J'aime les recenser et les relire quand j'ai du vague à l'âme...

Voilà... je guette toujours les nouveaux avis de lecture. Pas facile, de se tourner vers autre chose, surtout lorsqu'on a un troisième manuscrit de roman-ados en attente de réponse chez des éditeurs.

Reprendre l'écriture, tel est mon objectif. Pour l'instant, c'est la panne sèche. À quand l'élément déclencheur ?


dimanche 21 septembre 2014

Nouveau départ

Mon ancien blog faisait des siennes depuis plusieurs jours. Il affichait des textes et des images en sur-impression, sans raison aucune. Je ne trouvais pas le moyen de le "nettoyer". Alors voilà, excédée, j'ai tout effacé. Et je repars de zéro, en espérant que cette fois, je n'aurai plus à me battre contre d'obscurs parasites-suceurs-de-sang...

Dommage, parce que l'historique a disparu, du coup, et pour un blog qui est censé décrire des aventures éditoriales, l'historique a son importance. Bon, j'évoquerai dans mes prochains articles les péripéties que j'ai vécues avant de voir mes romans sortir.

Je n'ai pas pu transférer non plus les commentaires de lecteurs... ils étaient peu nombreux, mais intéressants et chers à mon cœur :(

M'en vais recréer des pages et remettre tous les liens/images/paramètres en place.

A bientôt !