samedi 27 septembre 2014

Un accueil enthousiaste

Bon, je ne vais pas vous assommer en recopiant ici toutes les chroniques et réactions suscitées par Nalki. Il n'y en a pas eu tant que ça, du reste, mais peu importe, il suffit d'aller sur la page Nalki : avis pour se faire une idée de l'accueil que lui ont réservé les lecteurs (du moins, ceux qui ont eu la gentillesse de s'exprimer à ce sujet).
Pour le moment, j'ai eu peu de retours sur le Tome 2, Le temps du chaos. Melisende l'a chroniqué ici.

Elle a tourné deux vidéos dans lesquelles elle parle de Nalki. Vous les trouverez également sur la page consacrée.

La blogueuse Myriam a chroniqué Matricule 307 sur son blog Un Jour. Un livre. Une vision plus politique, très intéressante. Je vous mets les grandes lignes de son article :


              Alice Adenot-Meyer, Matricule 307 (Nalki #1), éd. Le Lamantin, juin 2014


Dans un état totalitaire qui cultive la haine des étrangers issus du pays voisin, et opprime toute libre pensée, Nalki et sa famille se voient subitement plongés dans l'enfer des camps de concentration. Son talent exceptionnel pour le violon l'aidera-t-il à échapper à son funeste destin ?

En bref : Nalki est une jeune garçon particulièrement doué lorsqu'il joue du violon. Un après-midi, alors qu'il quitte le Conservatoire avec sa sœur pour rentrer chez lui, les deux jeunes gens sont attendus dans leur maison par des représentants de l'autorité serdane. Ils sont embarqués de force, direction le camp de concentration de Blache. Aucune explication ne leur est donnée, mais Nalki arrive à la conclusion que leur emprisonnement dans cet endroit, aux côtés de voleurs et autres escrocs, n'est dû qu'à la simple raison que sa mère est d'origine forsenne, le pays frontalier et ô combien méprisé par la Serdane. Nalki et sa sœur ne sont pas les seuls prisonniers politiques dans le camp de Blache. Les appels matinaux dans la cour précèdent les chants de l'hymne national serdan. Tous les mois, la projection d'un film de propagande est organisée, suivie d'une représentation musicale organisée par une troupe composée de musiciens extérieurs mais également de prisonniers. Serait-ce l'échappatoire aux travaux forcés que Nalki attendait tant ? Le jeune homme n'est pas au bout de ses surprises, ni de ses peines. Le système est bien plus retord qu'il le croit, et l'implication de sa famille, et notamment de ses parents, dans un complot politique est plus importante qu'il ne l'imaginait. 

Mon avis : Avec Matricule 307, le premier tome de la duologie Nalki, Alice Adenot-Meyer retourne aux sources de la dystopie. Elle parvient à reconstituer tous les éléments d'une dictature contemporaine, basée sur la glorification de la Nation, et la haine de tout ce qui est étranger. 

"- Tu dois comprendre que la société est constituée de plusieurs catégories de citoyens. Imagine une pyramide. Tout en haut, l'élite, dont le rôle est de mener la Nation à la réussite. Plus bas, les classes intermédiaires, qui travaillent sous les ordres de la première. Et enfin, la classe inférieure... que j'appellerai "le rebut". Formée de ceux qui n'ont pas intégré les règles, qui les ignorent, les refusent, ou sont tellement incompétents qu'ils constituent une charge pour les autres. [...]
- Ces parasites sont en grande partie des étrangers, ou des métis. Il faut les soumettre, ou alors, les éliminer. Ils ne méritent pas d'être des citoyens à part entière." [p. 137]

Tout y est : La peur au quotidien, la paranoïa, la crainte de la délation, la suppression des cultes, les rafles inopinées, mais également les camps de concentration où la "rééducation" est le mot d'ordre, qui ne sont pas sans rappeler les tristement célèbres goulags russes de l'ère communiste (thème également abordé avec force par Ruta Sepetys dans son roman young adult : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre). De même, la propagande est utilisée à tout va. Tout est bon pour faire passer le message officiel, glorifier la nation. Et pour cela, on a besoin d'icônes vivantes, qui incarnent les valeurs que l'on prône.

"Le sportif incarne le courage, l'énergie, la force. Il est en général beau, bien bâti, et toujours de bonne race. Il va au-delà de ses capacités, il se surpasse pour battre les records de ses prédécesseurs... Quel meilleur exemple à donner au peuple ?" [p. 118]
"- J'avoue être assez satisfait de la manière dont fonctionne ce camp, et je tiens à ce que les dirigeants mesurent la qualité de notre engagement en faveur de la Cause. Y a-t-il manière plus efficace de remettre les jeunes gens sur le droit chemin ? L'orchestre est une école de l'excellence, qui nécessite une discipline de fer. Et la musique, un des meilleurs moyens d'illustrer de manière plaisante le message de notre Guide. Vous savez comme moi combien elle a la capacité de déchaîner l'enthousiasme et de galvaniser les foules !" [p. 120]

Pour avoir personnellement vécu dans un système totalitaire pendant une douzaine d'années, je me prenais à revivre des situations oppressantes et l'impression trop fréquente de se sentir surveillé, quoi que l'on dise ou fasse. Chapeau bas à l'auteure pour avoir réussi le pari de reconstituer cet environnement particulièrement oppressant, sans se perdre dans les traditionnels clichés du genre. L'écriture est fluide, légère et étonnamment musicale. On est emporté par les aventures du jeune Nalki et les épreuves toujours plus tortueuses auxquelles il fait face tout au long de ce roman de 300 pages.  Je ne saurais que vous le conseiller, d'autant qu'il est écrit pas une auteure française et que la saga Nalki inaugure la collection young adult des éditions Le Lamantin ! Je trouve pour ma part que cela constitue un excellent choix, ce roman frisant pour moi le coup de cœur. Nalki est donc incontestablement une série littéraire jeunesse/jeunes adultes qui mériterait d'être plus médiatisée. 

Ma note pour ce livre (entre 1 et 5 étoiles) :

                                                                     * * * * *

Je remercie les éditions Le Lamantin pour m'avoir permis de découvrir cette saga.



vendredi 26 septembre 2014

Sur un petit nuage...

Puis est arrivée la chronique du Tome 1 écrite par Melisende sur son blog Bazar de la littérature... et là... wow ! Nalki était pour elle un "coup de cœur" ! J'en ai été si émue, si enchantée que je suis restée plusieurs jours sur un petit nuage. Plus rien ne m'atteignait, le monde pouvait tomber en miettes autour de moi, j'étais heureuse, euphorique (pas bien, ça). J'ai fini par redescendre sur terre, mais je ne regrette pas ces moments de pur bonheur. Merci à elle !



Nalki, Tome 1 : Matricule 307 de Alice ADENOT-MEYER

 

nalki 1 matricule 307 alice adenot-meyer le lamantin
coupdecoeur
Nalki, Tome 1 :
Matricule 307
de Alice ADENOT-MEYER
Editions Le Lamantin,
2014, p. 304
Première Publication : 2014
Pour l’acheter : Sur le site de la maison !
Alice Adenot-Meyer est musicienne de profession. Si la musique est sa principale source d’inspiration, la forêt et la montagne tiennent également une place importante dans son imaginaire. Construits autour d’intrigues tendues, pleines de suspense, ses romans se déroulent dans un monde fictif et pourtant proche du nôtre.
  
Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous le joug d’une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa soeur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.
Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.
C’est avec énormément de plaisir mais aussi une petite appréhension que je souhaite aujourd’hui vous parler du premier tome d’une série peu connue (pour le moment !). Plaisir parce que j’ai vraiment adoré ce premier tome mais appréhension parce que j’ai peur de ne pas savoir rendre correctement mes impressions et vous donner envie de vous lancer à votre tour dans l’aventure.
Derrière une illustration de couverture assez différente de ce que l’on peut voir ces dernières années, les éditions du Lamantin nous offrent un texte original et en plus, particulièrement bien écrit.
Je sais pourtant que de petites perles peuvent se cacher chez les petits éditeurs (j’en ai découvert plus d’une ces dernières années !) mais lorsque je tombe sur l’une d’elle, c’est toujours la surprise. Et je n’ai qu’une envie ensuite : le crier sur tous les toits !
Le résumé de quatrième de couverture le laisse présager et c’est rapidement confirmé ensuite, difficile de ne pas faire de parallèle avec la Seconde Guerre Mondiale et les camps de concentration… et on n’est pas très loin de notre actualité (par certains aspects).
Dans un monde imaginaire, un pays sous le régime d’une dictature rejette tout ce qui lui est étranger. Les habitants venus d’ailleurs ou descendants de nomades sont pourchassés et arrêtés. Séparés de leur famille pervertie et envoyés dans des camps de redressement afin d’être remis dans le droit chemin, les plus jeunes (des adolescents) vivent dans des conditions terribles. Travaux forcés, repas limités, hygiène laissant à désirer et entente loin d’être cordiale entre les « détenus », le lecteur est très vite plongé dans l’horreur et la dureté du nouveau quotidien de Nalki et Perle.
La littérature pour adolescents a bien trop tendance à enjoliver et faciliter les choses pour ses héros. Ici, l’auteure n’épargne rien à ses personnages et je l’en remercie. Pas que j’apprécie particulièrement que les figures que je suis souffrent mais un peu de difficulté, c’est quand même plus crédible.
Face à des scènes de séparation ou de privation, le lecteur ne peut qu’être touché et ému par le devenir de Nalki et de sa petite sœur. J’ai très vite été immergée dans cette histoire et son décor et certains passages m’ont vraiment beaucoup marquée. Je suis rarement émue par un livre (par contre je suis une fontaine dans la vie et au cinéma) mais là, j’ai eu plus d’une fois la gorge serrée et je revois encore le moment intense où Nalki retrouve pour la première fois un violon. L’instrument est de piètre qualité et l’adolescent a les mains en mauvais état mais les retrouvailles avec l’objet sont un tel moment de bonheur inimaginable quelques pages plus tôt que le lecteur ne peut qu’avoir la gorge nouée. C’est très fort.
Outre l’émotion, Alice Adenot-Meyer nous offre également une réflexion intéressante : peut-on accepter de renier ses convictions profondes pour vivre dans de meilleures conditions ? Parce que dans ce camp de redressement, un orchestre a été mis en place et les musiciens retenus pour en faire partie ont des privilèges non négligeables. A force de persévérance et de travail, Nalki obtient la place convoitée de soliste et devient par la même occasion, le « chouchou » du colonel. Presque choyé comparé à ses voisins qui lui mènent la vie dure, l’adolescent culpabilise et ne sait plus que choisir entre le confort de sa place (ajouté au plaisir de jouer chaque jour du violon) et ne pas trahir ses parents (et toutes les autres personnes) arrêtés du fait de leurs origines… Mais s’il se rebelle, que deviendra sa petite sœur Perle, elle aussi acceptée dans l’orchestre et donc pour le moment éloignée des difficiles conditions offertes par le reste du camp ? Et vous à sa place, qu’auriez-vous fait ?
Nalki a à peine 16 ans mais il (oui, c’est un garçon !) est très mature et responsable sans non plus en faire trop (il reste un adolescent un peu perdu). C’est lui que l’on suit principalement et c’est un plaisir. C’est un héros comme je les aime : très humain, plein de doutes mais aussi très posé, réfléchi et finalement très fort (il ne baisse pas les bras). C’est agréable de suivre un adolescent (et pas une adolescente) pour une fois ; on évite ainsi un peu les romances inutiles et les apitoiements insupportables… c’est appréciable ! Par contre, on ne croise qu’assez peu Perle, en tout cas dans la première partie de l’intrigue et c’est presque dommage parce que cette petite fille semble pleine de ressources et aussi intéressante que son grand-frère ! J’espère avoir l’occasion de passer un peu plus de temps avec elle par la suite… même si j’en doute un peu ! Je vous dis ça bientôt !
Le personnage que j’ai trouvé particulièrement intéressant ici, car plutôt complexe et ambigu, c’est le colonel du camp, passionné par la musique et qui se met légèrement à dos ses supérieurs à cause de sa lubie d’avoir un orchestre. Soyons clairs, c’est un ennemi, un vrai. Et derrière sa jeunesse et sa belle gueule, à mon avis, vaut mieux faire profil bas et ne pas trop le chercher parce qu’il pourrait très vite effacer son sourire et sortir les objets de torture. Vous voyez le genre. Malgré tout, malgré ce côté « méchant » assumé, il n’est pas juste un sale type (même si c’en est un)… son discours sur les étrangers et sa façon de les traiter sont juste abominables mais, si on ne peut pas accepter ses convictions, on peut comprendre le comportement qui en résulte. Il n’est pas tout noir, il y a plus que ça derrière les dents blanches de façade, l’amour de la musique et la haine du pays voisin. Il me tarde d’en apprendre plus sur lui, même si les passages le concernant commençaient sérieusement à fiche la trouille dans les dernières pages (parce qu’il n’est pas content et qu’il ne va pas en rester là !).
La majeure partie du texte prend place en huis clos, à l’intérieur du camp. Le décor réduit ajoute à la tension et la peur ambiantes. Ce n’est que dans le dernier quart, à partir d’un évènement spécial pour l’orchestre, que le paysage est modifié… et que le lecteur, malgré le changement, continue de ressentir l’angoisse des adolescents.
Toute la partie située dans le camp a su me convaincre par son émotion et la suite, plus rythmée m’a également plu par la tension décuplée et l’urgence qu’elle dégage. Moments plus posés ou dynamiques, j’ai aimé chaque instant de cette lecture et aucun ne m’a semblé maladroit ou inutile. Bien au contraire !
Enfin, l’histoire ne serait pas ce qu’elle est sans la plume qui la raconte… et là encore, c’est du tout bon ! Je vous disais que l’immersion était totale, que l’émotion était au rendez-vous… oui, tout à fait ! Parce qu’Alice Adenot-Meyer manie intelligemment les mots.
C’est avant tout un diptyque pour adolescents donc le texte reste abordable et est particulièrement fluide. Malgré tout, à l’image du fond (l’auteure n’épargne pas son lecteur en proposant des passages durs), la plume n’est pas simpliste, le lecteur n’est pas pris pour un imbécile sans vocabulaire et ayant besoin de quinze lignes de dialogues par page pour ne pas trouver le temps long. Non, pas du tout ! C’est soigné juste comme il faut.
Et pour insister sur la qualité du texte, j’ajouterai que je n’ai relevé aucune faute ou coquille pendant ma lecture (j’en ai peut-être loupées mais en tout cas, aucune ne m’a sauté aux yeux) et c’est assez rare dans l’édition de ces dernières années (et oui ! Petites et grandes maisons ne sont que rarement irréprochables de ce côté-là !) pour le souligner. Il y a juste une petite erreur amusante dans les premières pages (de garde), par deux fois, le sous-titre apparaît ainsi « Marticule 307 », au lieu de « Matricule ». Une petite faute de frappe de dernière minute, j’imagine. :)
Je peux maintenant l’avouer, je redoutais un peu cette lecture (comme je redoute régulièrement la lecture des titres proposés par de « petits » auteurs ou « petites » maisons). Quelle bêtise ! Les Editions du Lamantin me prouvent une nouvelle fois que de petites perles se cachent du côté des titres et auteurs moins connus du grand public et je ne peux que vous inviter à vous pencher sur ce premier tome. Original, bien mené et bien écrit, Nalki vaut définitivement le coup d’œil !
Merci infiniment au Lamantin pour cette excellente découverte !

jeudi 25 septembre 2014

Le temps du chaos

Marinette a lu également le tome 2, l'a aimé et l'a chroniqué. (Si vous n'avez pas lu le premier peut-être vaut-il mieux ne pas parcourir cette chronique...)

Nalki, tome 2 : Le temps du chaos

~ Lecture en cours ~
Auteure : Alice Adenot-Meyer
Éditeur : Le Lamantin
Année d'édition : 2014
Nombre de pages : 292
Prix du livre : 14€
ISBN : 979-10-92271-07-2



4ème de couverture :
Après son évasion du camp de Blache, Nalki décide de passer
 la frontière pour transmettre des documents susceptibles
 de renverser le pouvoir en place.
Il devra avant tout se défaire du colonel Vladàn, qui ne renonce
 pas à le poursuivre. Les événements ne seront pas du 
tout ceux que le garçon avait prévus...


Mes premières impressions...
Très contente de retrouver ces personnages car
 j'étais impatiente de connaître la suite de l'histoire.

Finalement...
Une histoire passionnante où on a peur en même temps que les personnages, ou on sourit en même temps qu'eux, où on espère en même temps qu'eux,... Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette saga.

______________________________________________________________________________________


Mon avis :

Pourquoi ce livre ?
Merci beaucoup à l'auteure pour cet envoi.


Le style de l'auteure
 Registre littéraire : Dramatique
Registre de langue : Courant
Genre littéraire : Jeunesse


L'histoire et les personnages
(risque de spoiler)

Nalki et Shen sont en chemin pour passer la frontière en laissant Perle et Lilas chez les parents de Shen.
Mais, Vladàn, qui s'est attaché à Nalki, n'est pas prêt à le laisser s'enfuir aussi facilement.

Les moins : La seule petite chose que j'aurai à "reprocher" à ce livre, c'est que je m'attendais
 à ce que les parents de Nalki et Perle deviennent des personnages actifs et ça n'a pas été la cas.

Les plus : Encore une fois, la couverture me plaît bien. Elle est légèrement différente de celle du premier tome tout en gardant le même esprit et la plupart des éléments. Le récit s'ouvre et s'étend à plusieurs personnages. Alors que dans le premier tome, nous suivions principalement Nalki, (puis, vers la fin, Lilas et Perle également) ; ici, nous suivons simultanément Nalki, Shen, Vladàn et les deux filles. Ça parait beaucoup, je vous l'accorde, mais je vous rassure, tout ça fonctionne très bien et on ne s'embrouille pas. En plus, ça nous permet d'avoir une vue d'ensemble de toute l'histoire, de savoir ce qui se passe pour tous les personnages. Curieuse comme je suis, j'adore cet aspect. L'histoire est très prenante et, le danger et le suspense sont plus que jamais au rendez-vous. Jusqu'à la fin, je me suis demandée comment l'auteure allait conclure ce tome, ce qu'elle réservait aux personnages. En parlant des personnages, la présence de Shen m'a beaucoup plu. Il a un caractère proche de celui de Nalki, courageux et fort tout en se préoccupant beaucoup de sa famille. Les deux garçons vont d'ailleurs douter de leur capacité plus d'une fois avec tout ce qui leur tombe dessus mais ne baisseront jamais les bras. Encore une chose que j'aime dans cette saga ; les personnalités des personnages. Ils ne sont pas parfaits et forcément, ça les rend bien plus sympathiques. Lilas et Perle sont un peu plus passives que les garçons mais restent tout de même au cœur de l'histoire et du danger. Elles vont apprendre à leur dépend qu'on ne peut pas faire confiance à tout le monde. Quant à Vladàn, c'est un personnage très difficile à cerner et, bien que je ne le porte pas dans mon cœur, j'ai été contente d'en apprendre plus sur lui. L'auteure profite du penchant qu'a le personnage pour l'alcool - et pour Nalki - pour le faire parler un peu plus. En ce qui concerne la plume de l'auteure, elle m'enchante toujours autant. Surtout sa façon de décrire l’environnement des personnages. Ainsi, il n'est pas difficile de s'imaginer dans les montagnes avec toute la neige ou dans la forêt en train de fuir. La musique a une place un peu moins importante que dans le premier tome mais reste tout de même présente dans l'histoire. En fait, elle laisse la place au côté politique et guerrier qui prend le dessus. Pour conclure, la fin n'est pas un happy-end et c'est tant mieux. Vu les événements évoqués, ça n'aurait pas pu se finir tout beau tout rose, ça n'aurait pas été réaliste. Et, j'ai aimé que Nalki se pose des questions, que ce qui ce passe ne soit pas si simple, ou tout blanc ou tout noir. La nature humaine est complexe et l'auteure a su l'intégrer à l'histoire. En plus, nous avons droit à un épilogue de quelques pages qui m'a bien fait plaisir. Une façon de quitter les personnages sans brusquerie.


Conclusion
Une duologie que je ne peux que vous conseiller. L'histoire est très prenante et les personnages sont travaillés et variés. Je ne sais pas quoi vous dire d'autre que de découvrir la plume de l'auteure qui est vraiment agréable et magique quand il s'agit de parler de musique et décrire les paysages.

Premiers retours

Les deux tomes de Nalki sont sortis le 3 juin 2014. J'en ai tout de suite envoyé un exemplaire à la blogueuse Marinette qui, il  y a deux ans, avait beaucoup apprécié Piège dans les ruines (lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict) et en avait fait une belle chronique sur son excellent blog Les lectures de Marinette. Elle a donc commencé par le Tome 1, et voici ses impressions de lecture  (je me permets de copier/coller) :


Nalki, tome 1 : Matricule 307

~ Lecture en cours ~
Auteure : Alice Adenot-Meyer
Éditeur : Le Lamantin
Année d'édition : 2014
Nombre de pages : 308
Prix du livre : 14€
ISBN : 979-10-92271-06-5
4ème de couverture :
Nous sommes en Serdane, pays écrasé sous
 le joug d'une dictature brutale et corrompue.
En rentrant de leur cours de musique, Nalki, quinze ans, et sa soeur Perle, treize ans, sont accueillis par des policiers venus les arrêter. Les deux adolescents sont séparés de leurs parents et déportés dans un camp de redressement.
Soumis au travail forcé, ils vivent des heures particulièrement 
difficiles et rêvent de trouver un moyen pour regagner leur liberté.
Mes premières impressions...
Un peu surprise car, en lisant le résumé, je m'étais mise en
 tête que Nalki était une fille. Je ne sais pas pourquoi ^^

Finalement...
Un excellent premier tome ! Nalki et Perle sont deux ados très 
attachants et j'ai hâte de connaître la suite de leur histoire.


_____________________________________________
_____________________________________________


Mon avis :

Pourquoi ce livre ?
Merci beaucoup à l'auteure pour cet envoi.


Le style de l'auteure
 Registre littéraire : Dramatique
Registre de langue : Courant
Genre littéraire : Jeunesse


L'histoire et les personnages
Nalki et Perle sont deux adolescents normaux, qui apprennent la musique et vivent avec leur parent.
Mais, le jour  ils reviennent de l'école et découvrent la police devant chez eux, tout change. Sans avoir revu 
leur parent, ils se retrouvent en chemin pour un camp de redressement, où ils vont être, à leur tour, séparés.

Les moins : Une des seules choses que je regrette, c'est que le personnage de Perle reste assez mystérieux. 
Et, c'est pour ça que j'ai une petite préférence pour la seconde partie du livre, car elle y est plus présente.

Les plus : Bien que la couverture ne suive pas... les "tendances du moment" (je veux dire par là qu'elle change de toutes les couvertures jeunesses qui finissent par se ressembler), je l'aime beaucoup. En quelques éléments, nous avons l'histoire en images. Les fils barbelés en fond, pour le camp dans lequel se retrouvent Nalki et Perle. Nalki avec son violon, au premier plan. Et, le titre "Matricule 307". Trois points importants de ce tome. En ce qui concerne l'histoire, nous y entrons dès le premier chapitre. Et, quelle histoire ! L'auteure a su créer un univers qui n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire sur la vie pendant la Seconde Guerre mondiale. Nalki et Perle se retrouvent embarqués dans un camp, car ils n'ont pas "les bonnes origines". Certaines scènes font froid dans le dos, tellement elles sont réalistes. Malgré ça, il y a une chose qui adoucit un peu cet aspec dramatique ; la musique. En effet, la musique a une place importante dans ce livre. L'auteure étant musicienne, elle sait de quoi elle parle et ça se voit. Et, comme pour Piège dans les ruines (premier roman de l'auteure), les décors sont décrits avec précisions, on s'y croirait vraiment (ce qui n'est pas des plus agréable quand on a l'impression d'être coincé dans le camp avec Nalki et que Rave et sa bande peuvent nous tomber dessus à tous moments). La plume de l'auteure m'a beaucoup plu. Elle m'a embarqué sans problème dans son univers et, une fois installée avec le livre en main, je n'ai plus eu envie d'arrêter de lire. En ce qui concerne les personnages, je me suis forcément attachée à Nalki. Le fait de le suivre, lui, pendant tout le livre, fait que ce personnage devient très proche du lecteur. Ce jeune garçon de 15 ans a une incroyable force de caractère. Et, sa petite soeur, Plume, a l'air également très courageuse. Ils ne baissent pas les bras et restent solidaires. Pour les autres personnages, un peu comme Nalki, je ne savais pas trop à qui me fier. Je les ai donc découverts au fur et à mesure et certains m'ont agréablement surpris. Pour d'autres, je ne sais toujours pas trop quoi en penser... À voir dans le prochain tome. En ce qui concerne le dénouement, bien que le livre ne se termine pas sur un suspens de malade, je suis bien contente d'avoir la suite sous la main, car Nalki s'apprête à entreprendre une mission des plus risquée !


Conclusion
Après avoir lu Piège dans les ruines, premier roman de l'auteure, j'avais hâte qu'elle en écrive d'autres. Et, je 
ne le regrette pas ! Ce premier tome m'a énormément plu. Les pages se tournaient toutes seules, j'ai été 
embarqué dans l'histoire et avec les personnages, et ce, dès les premières pages.

*****

mardi 23 septembre 2014

Récapitulons

Difficile, de résumer en un seul article le contenu d'un blog qui courait depuis... fin 2011. 

Pourquoi l'ai-je ouvert, à l'époque ? Parce que mon premier roman, Piège dans les ruines, devait sortir sous peu aux éditions Kirographaires. Dans le feu de l'excitation née de cet évènement merveilleux, mais ô combien improbable (modeste auteure de fanfics et autres histoires en feuilleton sur des forums, je n'aurais jamais osé imaginer être un jour publiée à compte d'éditeur !), j'ai donc décidé de créer un blog pour raconter mes aventures éditoriales. Peut-être pouvaient-elles intéresser de jeunes auteurs en quête d'éditeur, et leur donner un peu d'espoir ?

Piège dans les ruines a bénéficié d'un travail de relecture enrichissant grâce à une sympathique et compétente directrice d'ouvrage (merci Édith  !) et a fini par paraître (avec quelque retard) en avril 2012. L'accueil fut plutôt bon, voire très bon. J'invite ceux que cela intéresse à aller consulter la page Piège dans les ruines : avis pour se faire une idée des retours. Malheureusement, la maison d'édition manquait de sérieux (c'est un euphémisme), et après quelques mois d'existence chaotique, durant lesquelles elle a gonflé, gonflé telle la grenouille voulant se faire plus grosse que le boeuf, elle a fini par exploser et mettre la clef sous la porte, laissant sur le carreau auteurs, employés et imprimeurs non payés, acheteurs non livrés... j'en passe (et des meilleures).

Par chance, ce roman-ados a trouvé depuis un nouvel éditeur. La sortie est prévue en 2016 (oui, c'est loin) chez Rebelle-éditions. Il profitera donc d'une seconde chance... et je m'en réjouis.

Mais entretemps, mon roman en deux tomes, Nalki, est sorti aux éditions du Lamantin. Premier d'une nouvelle collection,"Le Lamantin aventurier". Ça, c'était en juin 2014. Justement, l'aventure a été - et reste - très belle. Les échanges avec cet éditeur m'ont énormément apporté. Le regard sensible, intelligent, exigeant et respectueux tout à la fois de l'équipe éditoriale m'a fait beaucoup avancer dans ma relecture/réécriture. Je suis vraiment ravie de cette collaboration, et je n'ai pas honte du résultat !

Est venue ensuite l'inquiétude face à l'accueil qui serait réservé à ce roman un peu "difficile", dans la mesure où il aborde certains thèmes particuliers pas forcément en vogue dans la littérature jeunesse/young adults : répression/déportation, musique et engagement, tentatives d'abus sur mineurs commises par des adultes, etc. J'avais eu de bons retours d'éditeurs de renom (Casterman, Gallimard-jeunesse, Mijade...), qui n'étaient pas allés cependant jusqu'à la signature d'un contrat, et je devais au Lamantin d'avoir donné une vie à ce roman auquel je tenais. J'espérais donc que les lecteurs nous suivraient dans cette aventure...

Pour un livre paru dans une toute petite maison inconnue qui ne dispose ni d'un diffuseur/distributeur, ni de relations dans le milieu de la presse et des médias spécialisés, le démarrage est très lent. Durant les semaines qui ont suivi la sortie, je me suis désolée (sur ce blog et ailleurs) de voir que les avis paraissaient au compte-gouttes. Les blogueurs, devenus les nouveaux prescripteurs courtisés autant par les petites que par les grandes maisons d'édition et submergés de SP, mettaient du temps à lire, puis chroniquer Nalki. Les amis ou les inconnus ayant acheté le livre ne pensaient pas forcément à exprimer leur ressenti de lecture. Et moi, je rongeais mon frein. Mon moral, ma confiance en moi dégringolaient allègrement.

Puis les premières chroniques sont parues. Elles étaient belles et bonnes. Enthousiastes. Elles allaient, pour certaines, au-delà de mes plus folles espérances. Mon moral est remonté en flèche. Je n'en revenais pas. 

J'en partagerai quelques unes dans les prochains articles. Et vous les trouverez à peu près toutes sur la page Nalki : avis. J'aime les recenser et les relire quand j'ai du vague à l'âme...

Voilà... je guette toujours les nouveaux avis de lecture. Pas facile, de se tourner vers autre chose, surtout lorsqu'on a un troisième manuscrit de roman-ados en attente de réponse chez des éditeurs.

Reprendre l'écriture, tel est mon objectif. Pour l'instant, c'est la panne sèche. À quand l'élément déclencheur ?


dimanche 21 septembre 2014

Nouveau départ

Mon ancien blog faisait des siennes depuis plusieurs jours. Il affichait des textes et des images en sur-impression, sans raison aucune. Je ne trouvais pas le moyen de le "nettoyer". Alors voilà, excédée, j'ai tout effacé. Et je repars de zéro, en espérant que cette fois, je n'aurai plus à me battre contre d'obscurs parasites-suceurs-de-sang...

Dommage, parce que l'historique a disparu, du coup, et pour un blog qui est censé décrire des aventures éditoriales, l'historique a son importance. Bon, j'évoquerai dans mes prochains articles les péripéties que j'ai vécues avant de voir mes romans sortir.

Je n'ai pas pu transférer non plus les commentaires de lecteurs... ils étaient peu nombreux, mais intéressants et chers à mon cœur :(

M'en vais recréer des pages et remettre tous les liens/images/paramètres en place.

A bientôt !